TRIOMPHE POUR LA COLLECTION CREUZEVAULT - PARTIE III

COLLECTION COLETTE CREUZEVAULT - PARTIE III 
Art moderne et contemporain - Vendredi 19 novembre 2021


PRÈS DE 2 MILLIONS D'EUROS ADJUGÉS POUR LA COLLECTION COLETTE CREUZEVAULT III !

Triomphe pour les oeuvres d'artistes phares de l'après-guerre dont les enchères se sont envolées, vendredi 19 novembre à l'Hôtel Drouot, pour atteindre un montant d'adjudication d'1 933 702 € frais inclus.


François-Xavier LALANNE (1927-2008)
Lapin Polymorphe (petit), 1968/1988
Épreuve en bronze à patine noire, monogrammée et justifiée 1/8 sur la patte postérieure droite et portant la marque de la Fonderie Rocher sur la patte postérieur gauche
H. 26,5 cm - L. 34 cm - P. 7 cm
Petites usures à la patine sur le côté gauche, sous l'oeil et sur l'aile. Rayure sur le cou. Très légères traces de projection de fines gouttelettes de peinture blanche.

Adjugé : 215 000 € HF
 
 



Germaine RICHIER (1902-1959)
La Vrille, 1956
Épreuve en bronze naturel nettoyé, signée et justifiée 5/8 à l'arrière de la terrasse et portant la marque du Fondeur Thinot, Paris, sur le côté de la terrasse
Le tirage original de cette oeuvre comprend 12 épreuves justifiées de 1/8 à 8/8 et HC1, HC2, HC3, EA
H. 112 cm - L. 32,5 cm - P. 27 cm
Légères oxydations

Adjugé : 170 000 € HF

Expositions (notre exemplaire)
-Japon, Tokyo, Contemporary Sculpture Center et Osaka, Contemporary Sculpture Center, Exposition Richier, 6 septembre au 18 septembre 1976 et 1er octobre au 16 octobre 1976, n°18
(Exemplaire similaire) :
-Saint-Paul-de-Vence, Fondation Maeght, 5 avril-25 juin 1996, Germaine Richier, Rétrospective, n°90

Bibliographie (notre exemplaire):
Collectif, Catalogue des expositions Richier, Japon, Tokyo et Osaka, 1976, Contemporary Sculpture Center, 1976, reproduit page 30 et décrit page 50 avec le numéro de justification erroné [5/6] (exemplaire non paginé)
(Exemplaire similaire) :
Jean-Louis Prat et Françoise Guiter, Catalogue de l'exposition Germaine Richier, Rétrospective, Fondation Maeght, 5 avril-25 juin 1996, Saint-Paul-de-Vence, Fondation Maeght, 1996, reproduit et décrit sous le n° 90, pages 209 et 210`
 
 




Germaine RICHIER (1902-1959)
La Sauterelle, moyenne, 1945
Épreuve en bronze à patine brune foncée, signée et justifiée HC3 et portant le cachet du Fondeur Claude Valsuani à l’arrière de la terrasse
H. 54 cm - L. 63 cm - P. 44 cm
Le tirage original de cette œuvre comprend 12 épreuves justifiées de 1/8 à 8/8 et HC1, HC2, HC3, EA
Légères oxydations

Adjugé :150 000 € HF

Expositions (notre exemplaire) :
-Japon, Tokyo, Contemporary Sculpture Center et Osaka, Contemporary Sculpture Center, Exposition Richier, 6 septembre au 18 septembre 1976 et 1er octobre au 16 octobre 1976, n°7
-Saint-Paul-de-Vence, Fondation Maeght, 5 avril-25 juin 1996, Germaine Richier, Rétrospective, n°15

Bibliographie (notre exemplaire):
Collectif, Catalogue des expositions Richier, Japon, Tokyo et Osaka, 1976, Contemporary Sculpture Center, 1976, reproduit page 13 et décrit page 49 avec le numéro de justification (exemplaire non paginé)
Jean-Louis Prat et Françoise Guiter, Catalogue de l’exposition Germaine Richier, Rétrospective, Fondation Maeght, 5 avril-25 juin 1996, Saint-Paul-de-Vence, Fondation Maeght, 1996, reproduit et décrit sous le n° 15, pages 46 et 47

Les Sauterelles comptent parmi les créations les plus emblématiques de Germaine Richier, l’artiste réalisant trois versions différentes. La Sauterelle, petite (1944),  La Sauterelle, moyenne (1945) et La Sauterelle grande (1955-1956) proposent d’étonnantes variations sur l’étrangeté de cet être hybride, femme et animal et imposent un remarquable questionnement de formes et d’équilibre par le biais d’un jeu construction en équerres juxtaposées, favorisant l’ambiguïté d’une œuvre à la fois figée et en mouvement, prête à bondir.
 
 


Niki de SAINT PHALLE (1930-2002)
La Tempérance, 1985
Épreuve en résine polyester peinte à l'acrylique et rehaussée de feuilles d'or, signée du cachet en creux Niki, justifiée EA IV/IV et portant la marque des Plastiques d'Art Haligon, sur la jambe droite ; sculpture montée sur un socle de métal découpé
H. 76 cm - L. 47 cm - P. 20 cm
Légères salissures sur le postérieur
Édition à 14 exemplaires comprenant 10 exemplaires justifiés sur 10 et 4 exemplaires justifiés EA

Adjugé : 115 000 € HF

Bibliographie :
Collectif sous la direction de Camille Morineau, Niki de Saint Phalle, catalogue de l'exposition organisée par la Réunion des musées nationaux à Paris, au Grand Palais du 17 septembre 2014 au 2 février 2015 et par le Musée Guggenheim Bilbao du 27 février au 7 juin 2015, Paris, Réunion des musées nationaux, 2014, une épreuve similaire donnée par l'artiste en 2000 au Sprengel Museum de Hanovre reproduite sous le n°157 page 286
Collectif sous la direction de Carla Schulz-Hoffmann, Niki de Saint Phalle, My Art . My Dreams, Munich, Prestel, 2008, un exemplaire appartenant à une collection privée reproduit page 110
 
 



Jean DUBUFFET (1901-1985)
Masque de théâtre I, 6 mars 1969
Transfert sur polyester, monogrammée sur le côté droit
Pièce unique, originellement monté sur un socle de plexiglass
H. 41 cm - L. 21,5 cm - P. 4 cm hors socle
H. 49 cm - L. 22 cm - P. 20 cm avec socle
Petits éclats de peinture et légères fissures sur la côté gauche
Cette œuvre est la première de la rare série des Masques de théâtre qui ne connaît que cinq déclinaisons.

Adjugé : 114 000 € HF

Bibliographie : Max Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, fascicule XXIV : Tour aux figures, amoncellements, cabinet logologique. Paris, Weber, 1973, décrit et reproduit sous le numéro 127, page 132
 
 


 
CÉSAR (1921-1998)
Sein, 1966/1967
Épreuve en résine de polyuréthane moulée et laquée rose, montée sur un fond d’aluminium découpé, signée, datée 1967 et justifiée 4/4 à la pointe au dos
H. 90 cm - L. 76 cm - P. 32 cm
Craquelures de surface sur la laque
Cette œuvre est enregistrée dans les archives de Madame Denyse Durand-Ruel sous le n°619

Un certificat d’enregistrement pourra être obtenu par l’acquéreur, à sa charge, auprès de Madame Denyse Durand-Ruel

Présentée lors de l'exposition César, Anthologie par Jean Nouvel à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris du 8 juillet au 26 octobre 2008.
 
Adjugé : 112 000 €

Avec Le Pouce créé en 1965, le Sein constitue la plus emblématiques des œuvres du sculpteur de la suite des empreintes humaines. Sa genèse est étonnante, César propose à Hélène Rochas des parfums éponymes, de poser un sein en inox de cinq mètres de diamètre dans le bassin de ses usines de Poissy. C’est la poitrine de Victoria von Krupp, une danseuse du cabaret parisien le Crazy Horse, qui servira de matrice. Tout comme pour le Pouce, l’artiste, jouant du pantographe, se plaira ensuite à varier les dimensions et également les matériaux de ses seins,  à accrocher au mur ou à poser au sol.
 
 



CÉSAR (1921-1998)
Sculpture plate, 1958/1975
Épreuve en bronze à patine dorée et poli, signée, justifiée 3/8 et portant le cachet du Fondeur Valsuani sur la terrasse
H. 63,5 cm - L. 38 cm - P. 15 cm

Adjugé : 70 000 € HF

Le fer soudé réalisé en 1958 une édition originale en bronze de 12 exemplaires (8 exemplaires justifiés sur 8, 3 exemplaires justifiés HC et 1 exemplaire justifié EA) est éditée à partir de 1975 et réalisée par le fondeur Valsuani
Cette oeuvre est enregistrée dans les archives de Madame Denyse Durand-Ruel sous le n°1194. 
Un certificat d'enregistrement pourra être obtenu par l'acquéreur, à sa charge, auprès de Madame Denyse Durand-Ruel

Bibliographie : 
Denyse Durand-Ruel, César, Catalogue Raisonné Volume I 1947-1964, Paris, Éditions de la Différence, 1994, décrit sous le n°242 page 210 et reproduit page 211
Cette sculpture a parfois été publiée avec le titre Plaque Rasmussen, du nom de René Rasmussen, premier propriétaire du fer soudé
 
 
La Collection Colette Creuzevault
La collection initiée par Henri Creuzevault et poursuivie par sa fille, Colette, représentait un remarquable panorama de la scène artistique parisienne de l’après-guerre aux années 1990.
En observant cette collection, on comprend les liens étroits qui unissent les acquisitions du père et de la fille, mais également les œuvres les unes aux autres. Ces pièces témoignent aussi d’un goût et d’engagements, parfois audacieux, pris par cette famille de passionnés. Certaines acquisitions prouvent un regard précurseur et un enthousiasme pour des créations étonnantes à une époque. Les Creuzevault n’ont pas seulement défendu les artistes dans leur galerie, mais ils les ont aussi soutenus en acquérant également des œuvres pour leur collection personnelle. Outre la rareté de certaines pièces, la multiplicité des œuvres présentées pour un même artiste fait de cette dispersion un évènement exceptionnel. Elle met à l’honneur un art moins fréquent en salles des ventes : la sculpture, et apporte aussi un éclairage sur le marché de l’art de la deuxième moitié du XXe siècle.
 
 
Henri et Colette Creuzevault, marchands d’art et collectionneurs
Fort de sa réputation d’immense relieur de la période Art déco, Henri Creuzevault (1905-1971), ami des écrivains et des artistes, ouvre à Paris sa première galerie dans l’immédiat après-guerre. Initialement 159 Faubourg Saint-Honoré, la galerie s’installe, à partir de mai 1957, au 9 avenue Matignon puis, dans les années 1980, au 58 rue Mazarine. Ces trois galeries auront été des références majeures du marché de l’art, du début des années 1950 au début des années 2000.
Des expositions de grand prestige y célèbrent alors la quintessence de la peinture contemporaine, allant de Picasso à Braque en passant par Juan Miro, Giacometti, Poliakoff ou de Staël, tout en accordant une place prépondérante aux sculpteurs à l’instar de Degas ou de Arp. Rapidement, la sculpture s’impose comme la grande passion d’Henri Creuzevault et il devient instinctivement le grand défenseur de ce médium, alors fort peu montré.
En 1964, Henri Creuzevault organise une exposition manifeste, 10 grands sculpteurs - 20 sculptures, qui présente Degas, Maillol, Brancusi, Picasso, Laurens, Richier, Giacometti, Moore, Gonzalez, et Arp. Dans le catalogue de ladite exposition, il n’hésite pas à écrire que « les sculpteurs de ce premier demi-siècle furent aussi grands, et peut-être plus prestigieux encore, que les peintres » et qualifie plus loin son époque de « siècle de la sculpture ». Fin 1967-début 1968, il récidive dans une démarche prospective et passionnée, avec Table d’orientation pour une sculpture d’aujourd’hui, exposition expérimentale réunissant 49 artistes, véritable laboratoire dans l’utilisation de nouveaux matériaux.
 
 

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