Fonds de l'atelier de Jacob MARKIEL (1911-2006), peintre polonais de l’École de Paris

mercredi 12 avril 2023 14:30
Marseille , 5, rue Vincent Courdouan 13006 Marseille
Informations sur la vente

FONDS D'ATELIER JACOB MARKIEL

Mercredi 12 avril 2023 - 14h30


Exposition publique :

Mardi 11 avril de 14h à 18h

Mercredi 12 avril de 10h à 12h


Renseignements :

marseille@debaecque.fr


Jacob Markiel est issu d’une famille modeste de Lodz (Pologne) et commence à travailler très jeune. 

Un jour qu’il dessine, son père le surprend, déchire ses dessins et lui hurle qu’il a le dibbouk (âme diabolique qui s’incarne dans l’être) en lui. Sa mère intervient et l’inscrit aux cours de dessin d’Isaac Brauner. Son enfance est marquée par cette rencontre décisive. À l’âge de seize ans, l’artiste Marek Szwarc le recommande au critique d’art polonais Willem Fallek. 

Élève des Beaux-Arts de Cracovie, il obtient une bourse et arrive à Paris à l’automne 1934 et s'inscrit aux Beaux-Arts, dans l’atelier de Louis Roger. 

Le sculpteur Naoum Aronson l’accueille et le présente au baron de Rothschild. 

Il retourne ponctuellement en Pologne et expose à Lodz en 1937. 

A la déclaration de guerre, il s’engage dans la Légion étrangère et est fait prisonnier en Allemagne. Evadé, il regagne la France pour rejoindre les Forces Libres, mais est arrêté sur dénonciation. D’abord interné à Drancy, il est déporté à Auschwitz.

Quand, libéré en 1945, il revient à Paris, il est accueilli chez le peintre Dobrinsky. Il retrouve Esther, son épouse, avec qui il vécut et qui le soutint toute sa vie. Il se remit à travailler, d’abord aux Beaux-Arts dans l’atelier de Souverbie, puis il prit une petite chambre près de la gare de l’Est.

Pendant ces années il fréquenta le Montparnasse d’après-guerre et retrouva Kremègne, Dobrinski, Schreter qui passaient chez lui de longues soirées à discuter et dont il fit les portraits.

Il trouva plus tard un atelier Cité Falguière, cité d’artistes, jusqu’en 1967.

De par sa formation il admirait et comprenait tous les grands maîtres du passé, des primitifs italiens à Rembrandt ou Velasquez, mais il n’ignora pas ce que firent ensuite Chardin, Millet, Corot ou Cézanne et Van Gogh.

Durant toute sa vie Markiel observa la nature, pour s’en inspirer, jamais pour la copier. Il disait qu’une belle nature morte, c’était celle qui représentait les choses essentielles, un morceau de pain, un livre, un verre de vin.

Ces portraits,  pudiques et intenses, furent célébrés dès l’après-guerre et lui valurent le Premier Prix du Portrait en 1952 à la Galerie d’Orsel.

Markiel aimait montrer et partager sa peinture et fut un habitué du Salon des Indépendants, exposant également au Salon des Artistes Français.

De nombreuses expositions monographiques et collectives ont honoré son œuvre peint à Paris, en régions et à l’étanger : Galerie Katia Granoff, Anna de Banguy, Galerie d’Orsel, Galerie Helof, Galerie Aleph, Galerie Tkim-Quynh, Galerie Aktuaryus, Galerie Everarts, Galerie Montador, Orangerie des Jardins du Luxembourg, Fondation Taylor, Fondation de Rothschild.

Cet ensemble remarquable et inédit constitue donc une opportunité unique de redécouvrir un peintre essentiel de l’École de Paris, profond et juste, d’une sobriété expressive retenue, loin de toute volonté de séduction.

Conditions de vente

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