Alfred CASILE (1848-1909) Le quai de Rive-Neuve... - Lot 16 - De Baecque et Associés

Lot 16
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Estimation :
4000 - 6000 EUR
Alfred CASILE (1848-1909) Le quai de Rive-Neuve... - Lot 16 - De Baecque et Associés
Alfred CASILE (1848-1909) Le quai de Rive-Neuve à Marseille. Huile sur carton. Signée en bas à droite. 24 x 31,5 cm. The dock of Rive-Neuve in Marseille. Signed lower right; oil/cardboard 9.1/2 x 12.2/5 in. Marquant ses distances avec la marine marseillaise traditionnelle et les Vollonistes adeptes, comme leur maître, du pittoresque du Vieux-Port, Casile se tourne vers les expériences impressionnistes contemporaines, ce dont témoigne Quai de Rive-Neuve, qui n’a rien à craindre du voisinage de Boudin et de Jongkind, maîtres en compagnie desquels l’artiste allait peindre sur le motif. En effet, installé quelques années à Paris, où il a complété sa formation, Casile reçut les conseils de Guillemet, et rencontra Monet, Pissaro et Sisley. La formule qui consiste à rejeter l’horizon, les éléments essentiels de la représentation en accusant la désolation du premier plan, sera souvent reprise par le peintre, par ailleurs inspiré des perspectives des photographes. Casile, qui aime les banlieues, les terrains délaissés, les talus en gros plan, les coins de nature prosaïque, sait transcender le pittoresque en pictural. Sous sa brosse merveilleusement souple et agile, d’une pâte nourrie qui rappelle certaines touches aux grains serrés de Corot, le détail des baraques en planche, des ballots empilés à quai, devient motif plastique, « peinture pure ». La trouvaille est de faire coïncider selon une diagonale continue la perspective du trottoir et le parapet du mur, qu’une même teinte gris rose unifie. L’oscillation des mâts traduit le mouvement des navires sur l’eau, les personnages en marche, les fumées, les nuages poussés par le vent, suggérant le temps qui passe, sont conformes aux instantanés, préoccupations de la nouvelle école impressionniste. L’attention portée au grand ciel, repris des formules hollandaises, aux tons nacrés, chers à Boudin, à l’atmosphère tamisée et pourtant lumineuse, « l’impression », deviennent le sujet essentiel.
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