Ecole française du XVIIIème siècle, suiveur de Jean-François de TROY

Lot 109
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Estimation :
6000 - 8000 EUR
Ecole française du XVIIIème siècle, suiveur de Jean-François de TROY
Le Chevalier Roze à la Tourette pendant l'épidémie de peste de 1720 dit la peste de Marseille. Plume et encre brune et noire et lavis. 44,5 x 59,5 cm. Pliures. Reprise de la gravure de Henri-Simon Thomassin d'après le tableau conservé au Musée des Beaux-Arts de Marseille (voir C. Leribault, Jean François de Troy, Paris, 2002, P. 105, reproduit). «Il mourait plus de malades en un jour qu'on ne pouvait enlever de cadavres dans quatre. Les forçats vinrent à manquer, deux mille morts se trouvèrent exposés dans les rues, et la désolation fut à son comble... Cent forçats... furent mis à la disposition des magistrats municipaux qui travaillèrent à l'enlèvement des morts. Le chevalier Roze les seconda puissamment ; il était toujours à cheval et son activité semblait redoubler,..., ils parvinrent à nettoyer la ville ; mais restait l'esplanade de la Tourette où gisaient depuis quinze jours, sous un soleil brûlant, environ mille cadavres sans forme humaine. Le chevalier Roze qui s'en approcha s'aperçut que deux anciens bastions attenants à l'esplanade étaient creux, quoiqu'ils parussent terrassés. Il ordonna qu'on enlevât la voûte et trois pieds de terre qui la couvraient, et qu'on y jetât une grande quantité de chaux vive. Ensuite il réunit les forçats et se mit à leur tête. Arrivé avec eux sur la place de Lenche, il fi t arrêter sa troupe, lui distribua du vin, fi t ceindre la tête des galériens de mouchoirs trempés dans du vinaigre, descendit de cheval, s'avança vers le champ de mort, et prit par une jambe le premier corps étendu sous ses pas. Les forçats, encouragés par son exemple, travaillèrent avec ardeur et tous les cadavres furent en peu de moments précipités dans les bastions.» Augustin Fabre, Histoire de Marseille, 1829.
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