Figure de reliquaire Kota, République Démocratique... - Lot 60 - De Baecque et Associés

Lot 60
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Estimation :
4000 - 6000 EUR
Figure de reliquaire Kota, République Démocratique... - Lot 60 - De Baecque et Associés
Figure de reliquaire Kota, République Démocratique du Congo Bois, cuivre, laiton H. 46 cm Provenance : Collection Laprugne Appelées mbulu ngulu dans la langue des Kota du Sud, ces effigies surmontaient les paniers en vannerie contenant les reliques associées au culte des ancêtres. Elles maintenaient un lien pérenne entre les vivants et les morts. Leur style correspondant à la typologie dite « classique » - à visage ovale, ample coiffe en croissant transverse, coiffes latérales tronquées à base rectiligne et pendeloques verticales - est attribué par Chaffin (1979) et Perrois (1985) aux groupes Obamba ou Mindumu (ou Ndumu), situés dans la région de Franceville, d'où proviennent les exemplaires « historiques » collectés par la mission Savorgnan de Brazza en 1885. À la douceur de l'ovale du visage concave, répond la poésie des larmes de l'effigie. Audace stylistique se détournant du traitement classique, la croix centrale figurant sur le visage des Kota « classiques » n'est ici qu'à moitié représentée sur la partie haute du visage. Le pourtour des yeux ovales à l'horizontal, en relief, petites pupilles figurées par de larges têtes de clous en fer, et par les très rares motifs « en larmes » (en réalité des scarifications). Nez triangulaire. La parfaite courbe des parties latérales de la coiffe, reprenant subtilement, parallèlement la forme de l'ovale du visage, décorées d'une belle frise striée en relief jouxtant la naissance du visage, ainsi que la coiffe sommitale décorée d'un rare « diadème » mettent en valeur la profondeur remarquable du visage superbement équilibré par l'ample mouvement du piétement s'achevant en deux pans coupés. Cette effigie fait resplendir l'imaginaire de l'aire Kota, se distinguant également par la radicalité de sa conception géométrique réinventant le style des canons « classiques ». Leur exposition - dès les années 1880 au musée ethnographique du Trocadéro et au Pitt Rivers Museum de l'Université d'Oxford - marqua profondément la découverte de l'art africain en Europe et s'inscrit, à partir des premières années du XXème siècle, dans l'histoire de sa réception par les artistes modernes comme l'exposition au MoMA sur le Primitivisme en 1984 l'a magistralement montré. Nous remercions le cabinet Amrouche Expertise pour son aide quant à la rédaction de cette fiche.
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