UN APPARTEMENT SUR LE VIEUX PORT



Au cours de la vente Mobilier et Objets d'art - Tableaux anciens et modernes qui aura lieu à Marseille mercredi 26 octobre 2022, sera proposé aux enchères des oeuvres provenant d'un appartement sur le vieux port et de diverses collections marseillaises. 

Parmi les lots :

- Un important bureau de forme Mazarin d'époque Louis XIV attribué à Renaud Gaudron
 

Bureau à huit pieds de forme Mazarin en marqueterie sur fond d'ébène, la façade ouvrant à sept tiroirs et un guichet, à décor en façade et sur les côtés de vase de fleurs sur un entablement, flanqués de profils de Minerve dans un entourage de rinceaux de feuillages et fleurs, sauterelle, papillon, échassiers, oiseaux, griffons, lambrequins et mascarons, le piétement à huit pieds en gaine terminés par des sphères et réunis quatre à quatre par des entretoises 
Attribué à Renaud Gaudron
Epoque Louis XIV, vers 1685-1690
H. 79 cm - L. 116 cm - P. 69 cm

25 000 / 30 000 €

Références bibliographiques :
C. Demetrescu, " Les Gaudron, ébénistes du temps de Louis XIV ", Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français, 2000, p.33-61.
C. Demetrescu, Les ébénistes de la Couronne sous le règne de Louis XIV, Lausanne, 2021.

 
       

Le 10 novembre 1688, le Garde-meuble de la Couronne recevait la livraison de deux bureaux pour les appartements de Madame de Maintenon au château de Versailles. Calin Demetrescu dans son ouvrage de référence, Les ébénistes de la Couronne sous le règne de Louis XIV, Lausanne, 2021, p.178-179, retranscrit ainsi la mention du Journal du Garde-meuble de la Couronne : « de marqueterie de bois à fleurs de rapport ayant chacun sept tiroirs et une armoire dans le milieu fermant à clé, dont les entrées des serrures sont de bronze doré, au-dessus est représenté un vase plein de fleurs pozé sur une table d'attente avec oyseaux et papillons, portez par huit pilliers en terme avec bazes et boulles dorés ».

Cette livraison appartient à un important groupe de meubles livrés par Renaud Gaudron (probablement avec la collaboration de son frère Nicolas) à partir de 1684, date à laquelle il obtint un quasi-monopole des fournitures d'ébénisterie auprès du Garde-meuble de la Couronne.
Le meuble présenté, ainsi que cette description, correspondent à une typologie décorative relativement précise aujourd'hui invariablement attribuée à Renaud Gaudron (né vers 1653, ébéniste reçu maître avant 1784 et mort en 1727). Si plusieurs ateliers s'illustrèrent à la même époque dans le domaine de la marqueterie de bois de rapport, on associe aujourd'hui directement aux Gaudron une certaine exubérance figurative associée aux motifs de larges feuilles d'acanthe, entablements et vases de fleurs.

Ce foisonnement de détails se condense cependant autour d'une syntaxe récurrente composée de mascarons feuillagés, profils grotesques, oiseaux et papillons. Plus tardivement, à la toute fin du XVIIe siècle, apparaissent vraisemblablement d'autres figures venant compléter les précédentes ; il s'agit notamment des sphinges, que l'on trouve alors associées au répertoire habituel de l'ébéniste.
 

 

- Une rare collection de faïences
 
On notera également la dispersion de la collection de Madame X. Cette rare collection est, en une trentaine de pièces parfaitement choisies, un échantillon de l’âge d’or de la faïence de Marseille et Moustiers au XVIIIème siècle.

La fabrique de la Veuve Perrin est en premier lieu représentée avec quelques pièces de choix exécutées au petit feu et digne des grandes collections du Château Pastré désormais à Borelly.

Il s’agit d’un plat à la bordure ajouré de dentelles et au décor d’un naturalisme virtuose ; d’une verrière délicatement chantournée ; d’un grand plat au décor élégamment composé sur l’aile de rose et brindilles au vert si typé ; d’une très singulière théière d’esprit néoclassique.

 
    

    



La Fabrique de Robert rayonne également par cette spectaculaire soupière à décor ruiniste surmontée de personnages et fleurs en relief ; et par cette rare boite à mouche à sujet galant.
 
        



Saint Jean du Désert et Fauchier complètent la scène de ces virtuoses marseillais. Moustiers est également à l’honneur par les réalisations d’Olerys aux grotesques, et Ferrat aux chinois.

 
      


La multiplicité des formes et la finesse des décors reflètent, au travers de toutes ces oeuvres, la richesse et l’originalité lumineuse des arts de la table en Provence.


- Un bel ensemble de tableaux du XIXème siècle

 
Georges WASHINGTON (1827-1901)
Halte de cavaliers arabes
Huile sur toile, signée en bas à gauche
H. 66 cm - L. 93 cm
Large cadre en bois et stuc doré à palmettes et rinceaux fleuris

Provenance : 
Collection particulière, France.

Exposition : 
"L'Orient des provençaux", Marseille, Palais Longchamp, Novembre 1982-février 1983 (étiquette au verso).

12 000 / 15 000 €
David DELLEPIANE (1866-1932)
Poules dans la propriété et la cueillette
Deux huiles sur toile formant pendanrt, signées en bas à gauche
H. 35 cm - L.  22,5 cm et H. 35 cm L. 22 cm

Louis Mathieu VERDILHAN (1875-1928)
Les voiliers 
Huile sur toile, signée en bas à droite 
H. 67 cm - L. 81 cm

Louis Mathieu VERDILHAN (1875-1928)
La Sainte-Victoire 
Huile sur toile, signée en bas à droite
H. 62 cm - L. 92 cm



Informations pratiques

Mobilier et Objets d'art - Tableaux anciens et modernes
Mercredi 26 octobre - 14h30

5, rue Vincent Courdouan 13006 Marseille

Exposition publique
Mardi 25 octobre de 10h à 12h et de 14h à 18h
Mercredi 26 octobre de 9h à 12h

Renseignements
marseille@debaecque.fr