MOBILIER ET OBJETS D'ART, TABLEAUX
Louis MARCOUSSIS (1878-1941)
La grappe de raisins, 1926
Fixé sous verre
Monogrammé et daté 1926 au centre droite
H. 52,5 cm L. 44,5 cm
Estimation : 30 000 / 50 000 €

Au cours de la vente Mobilier et Objets d'art le 16 octobre prochain à Paris, seront proposées aux enchères des oeuvres de signatures modernes majeures : Vuillard, Marcoussis, Vlaminck ou encore Utrillo.

Edouard Vuillard (1868-1940)

 Edouard VUILLARD (1869-1940)
 Vue des Pavillons vers la mer, 1910
 Peinture à la colle sur papier contrecollé sur carton de conservation, signée en bas à droite
 H.120 cm L.72 cm 
 Estimation 50 000 / 80 000 €


 

L'artiste réalisa cette oeuvre à l'occasion de l'un de ses séjours normands à Cricqueboeuf, en compagnie d'un couple d'amis, Jos et Lucy  Hessel, marchand d'art et collectionneur et modèle de Vuillard. Durant l'été 1910, ils louèrent la villa "les Pavillons". Le peintre en profita  alors pour représenter le chemain menant tout droit jusqu'à la plage. Cette peintire acquise auprès de l'artiste en 1910 par l'une des grandes galeries d'art moderne, Bernheim-Jeune, à l'époque dirigée par Jos Hessel est estimée pour cette vente 50 000 / 80 000 €.

Marcoussis et la Collection "L'oeil Clair"

Provenant de la même collection, ce fixé sous verre de Louis Marcoussis sera proposé dans la même vacation. 

 Louis MARCOUSSIS (1878-1941)
 La grappe de raisons, 1926
 Fixé sous verre
 Monogrammé et daté 1926 au centre droite
 Estimation : 30 000 / 50 000 €


Le 5 novembre 1937, cette oeuvre passait en vente à l'Hôtel Drouot. Ce jour-là, était dispersée la collection "L'Oeil clair", constituée par un groupe d'amateurs entre 1922 et 1929. Au sein de ce groupe, pendant 7 ans, trois membres mandatés par an achetaient des peintures modernes en salles de gentes, galeries ou auprès des artistes. Les oeuvres étaient ensuite réparties entre les différents membres de ladite société, grâce à une loterie. Les gagnants en devenaient les dépositaires temporaires, les peintures étant remises en jeu, chaque année. Comme convenu au départ de ce mécénat, les prêts finirent par être restitués, et la collection mise en vente. 

Louis Cheronnet, historien de l'art et critique écrivait dans le catalogue de cette vente en 1937: Quel raffinement dans le mécénat ! Et quelles leçons de sagesse ne pourrait-on pas tirer d'une telle réglementation des joies esthétiques : "Crois au goût de ton voisin, de ton ami. En art, il n'y a pas de mauvais sort, il n'y a pas peut-être que de mauvais yeux: ce que tu n'aimes pas aujourd'hui, tu l'aimeras demain si tu apprends à le voir. Sache ne pas t'attacher, mais apprends à jouir pleinement de la BEauté présente. Ce qui est à toi aujourd'hui sera à un autre demain. La possession des biens de ce monde est toujours éphémère..."
Le critique qualifie cette collection de très juste et très heureux panorama de la peinture contemporaine", et précise que les membres de L'Oeil clair ne se sont pas tormpés dans leur choix.