UNE RARE BOUCLE DE CEINTURE EN OR DE LA DYNASTIE HAN
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Lot 40
Chine, dynastie des Han occidentaux, IIIe/IIe siècle av. J-C.
Rare boucle de ceinture (daigou) ou agrafe de vêtement en or jaune (18k).
Le crochet en forme de tête de dragon chilong, et décoré à l'autre extrémité à d'un animal fantastique aux cornes torsadées. L. 7,9 cm - Poids 76,41 g
20 000 / 25 000 €
Cette boucle de vêtement a dans son motif et son profil de nombreux points communs avec les autres boucles de la fin des Royaumes Combattants et des Han Occidentaux (IVe au Ier siècle av. J.-C.) : la boucle elle-même, fine et se terminant en une tête de dragon étroite et stylisée, et à l'autre extrémité plus large une tête d'animal fantastique (souvent au museau un peu félin, et cornue).
Les deux sont parfois juste imbriqués ou semblent représenter un combat entre deux puissantes bêtes. Ici il est difficile de dire si les deux animaux sont juste enchâssés ou si l'un est enserré dans le corps de l'autre en plein affrontement.
Deux éléments font la rareté et la beauté de cette pièce en particulier : le fait qu'elle soit en or massif, et non comme la plupart en bronze doré, et son motif montrant une tête de chimère d'où émergent deux longues cornes torsadées qui remontent en s'incurvant, entrelacées avec le corps sinueux d'un dragon (à écailles), en formant un ensemble parfaitement symétrique et harmonieux.
L'usage des boucles de ceinture
La boucle de ceinture en or massif est très rare mais représente bien la qualité de l’orfèvrerie de la dynastie Han.
A partir de l’époque Royaumes Combattants, et ensuite surtout sous les Han, se développa la production d’objets de luxe destinés à montrer ostensiblement son rang ; ainsi les objets de prestige en bronze furent alors souvent agrémentés d’or et d’argent (en incrustation, à la feuille, etc.) : parmi ces objets (monture de mobilier, lampes, brûle-parfums, etc.) figuraient les ornements de la personne telles les boucles de ceinture.
L’usage des boucles de ceinture en Chine est ancien, mais les premières boucles en métal apparurent à la fin des Zhou Occidentaux (XIe-VIIIe s. avant J.-C.), et elles devinrent vraiment populaires sous les Royaume Combattants (soit la fin des Zhou Orientaux, Ve/IIIe siècle avant J.-C.). Elles servaient à fermer une veste ou une robe : le bouton situé à l’arrière (et donc invisible) rentrait dans un trou du vêtement ou de la ceinture, et le crochet à l’autre extrémité passait dans un orifice fait dans l’autre partie du vêtement.
Sous la dynastie Han, la production de boucles de ceinture atteignit son apogée, à la fois du point de vue de la quantité, de la technique et du savoir-faire. Elles avaient à la fois une fonction pratique et une fonction ostentatoire : elles marquaient le statut social ou la richesse de celui qui la portait. On en connaît de très belles, en bronze doré ou incrusté d’or, d’argent ou de pierres dures (voire tout à la fois !). Celles en or massif sont plus rares, et elles sont en général de plus petite taille que celle que nous présentons. Cette dernière, particulièrement précieuse donc, a dû être portée par un personnage important.
Cela est également valable pour le lot 34, une autre boucle un peu plus ancienne (Royaume Combattant et pas Han), et faite en partie d'une feuille d'or martelée.
Les deux sont parfois juste imbriqués ou semblent représenter un combat entre deux puissantes bêtes. Ici il est difficile de dire si les deux animaux sont juste enchâssés ou si l'un est enserré dans le corps de l'autre en plein affrontement.
Deux éléments font la rareté et la beauté de cette pièce en particulier : le fait qu'elle soit en or massif, et non comme la plupart en bronze doré, et son motif montrant une tête de chimère d'où émergent deux longues cornes torsadées qui remontent en s'incurvant, entrelacées avec le corps sinueux d'un dragon (à écailles), en formant un ensemble parfaitement symétrique et harmonieux.
L'usage des boucles de ceinture
La boucle de ceinture en or massif est très rare mais représente bien la qualité de l’orfèvrerie de la dynastie Han.
A partir de l’époque Royaumes Combattants, et ensuite surtout sous les Han, se développa la production d’objets de luxe destinés à montrer ostensiblement son rang ; ainsi les objets de prestige en bronze furent alors souvent agrémentés d’or et d’argent (en incrustation, à la feuille, etc.) : parmi ces objets (monture de mobilier, lampes, brûle-parfums, etc.) figuraient les ornements de la personne telles les boucles de ceinture.
L’usage des boucles de ceinture en Chine est ancien, mais les premières boucles en métal apparurent à la fin des Zhou Occidentaux (XIe-VIIIe s. avant J.-C.), et elles devinrent vraiment populaires sous les Royaume Combattants (soit la fin des Zhou Orientaux, Ve/IIIe siècle avant J.-C.). Elles servaient à fermer une veste ou une robe : le bouton situé à l’arrière (et donc invisible) rentrait dans un trou du vêtement ou de la ceinture, et le crochet à l’autre extrémité passait dans un orifice fait dans l’autre partie du vêtement.
Sous la dynastie Han, la production de boucles de ceinture atteignit son apogée, à la fois du point de vue de la quantité, de la technique et du savoir-faire. Elles avaient à la fois une fonction pratique et une fonction ostentatoire : elles marquaient le statut social ou la richesse de celui qui la portait. On en connaît de très belles, en bronze doré ou incrusté d’or, d’argent ou de pierres dures (voire tout à la fois !). Celles en or massif sont plus rares, et elles sont en général de plus petite taille que celle que nous présentons. Cette dernière, particulièrement précieuse donc, a dû être portée par un personnage important.
Cela est également valable pour le lot 34, une autre boucle un peu plus ancienne (Royaume Combattant et pas Han), et faite en partie d'une feuille d'or martelée.
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Lot 34
Chine, dynastie des Zhou orientaux, époque des Royaumes Combattants (475-221 av. J.-C.)
Boucle de ceinture (daigou) ou de vêtement en or jaune (18k) repoussé, représentant deux jeunes dragons chilong entrelacés, aux corps sinueux couverts d'écailles, le crochet de la boucle formé par une tête d'un dragon.
L. 4 cm - Poids 16,98 g Soclé.
3 000 / 5 000 €
INFORMATIONS PRATIQUES
COLLECTION SERGE LE GUANNAN : LA GÉOGRAPHIE DU DÉTAIL
Vente aux enchères :
Collection Serge Le Guennan : La géographie du détail, partie 1
Jeudi 05 octobre 2023 - 17h
Hôtel Drouot - Salle 1
Collection Serge Le Guennan : La géographie du détail, partie 2
Vendredi 06 octobre 2023 - 13h30
Hôtel Drouot - Salle 1
Exposition sur rendez-vous :
10 rue Rossini, 75009 Paris
Du lundi 25 au vendredi 28 septembre
Exposition publique :
Mercredi 4 octobre de 11h à 18h
Jeudi 5 octobre de 11h à 15h
Responsable de la vente :
Hugues Vuillfroy de SILLY
+33 (0) 1 58 40 82 97
hv@debaecque.fr
avec l'aide précieuse de Marie-Laure TERRIN-AMROUCHE
Experts :
Arts d'Asie : Léonore de Magnée
Arts premiers : Aurore Krier-Mariani
Renseignements :
paris@debaecque.fr
Lien vers le catalogue en ligne :
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Partie 2 : cliquez ici
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