Comment faire d’un geste aussi dramatique que le suicide un objet de contemplation ? Voilà une question à laquelle les artistes se sont confrontés à la Renaissance.
Ce livre se propose d’explorer les représentations du suicide de Lucrèce dans l’art des XVe et XVIe siècles, au sud comme au nord des Alpes, qui offrent l’image d’une femme vivante en train de se donner la mort, l’image d’une femme joignant la vertu à la beauté qui se détruit, s’autodétruit. L’auteur nous guide à travers la fonction politique de la représentation de Lucrèce à titre d’héroïne emblématique de la République romaine, expose la tendance vers le nu qui s’y déploie avec ses inexorables détournements érotiques et scrute le remarquable rapprochement analogique avec l’image du Christ et de son sang versé. En vue d’élucider la fortune de cette figure romaine à la Renaissance, l’étude sonde également les questions de l’origine, de la réception de l’Antiquité, de la restauration matérielle d’oeuvres antiques et des dynamiques de restauration politique.

S’il est impossible d’évoquer l’humanisme, les splendeurs et les révolutions du Quattrocento sans aussitôt penser à Pétrarque, à Dante et à Boccace, il est un autre homme dont le nom, moins souvent évoqué, mérite pourtant lui aussi de figurer parmi ces illustres acteurs de la Renaissance italienne. Cet homme, c’est Leon Battista Alberti. Qui était-il : un architecte, un homme de lettres un philosophe, un mathématicien, un artiste ? Véritable magicien capable d’exercer tous les métiers et de montrer tous les visages, Alberti échappe aux tentatives de définition. De cet homme universel on ignore tout, ou presque.
Dans cet ouvrage, Yann Kerlau offre le portrait kaléidoscopique d’un humaniste fascinant et de son œuvre intemporelle. « Quand je découvris les premiers livres d’Alberti, dit-il, j’eus l’impression d’entrer dans un labyrinthe. Des milliers de pages où l’invention de la perspective, la raison ou la folie, la religion et sa finalité, la danse subtile des chiffres et de l’algèbre, le mariage ou le désir sont dépecés pour livrer toute leur complexité. La profondeur de son œuvre est un défi lancé au monde pour que l’humanisme, au fil du temps, incarne la seule voie à suivre : celle du savoir qui n’est pas derrière nous, mais devant nous. »
Yann Kerlau est également l’auteur, aux éditions Albin Michel, de L’Insoumise (2017), roman historique mettant en scène la reine Jeanne de Castille, et d’une biographie consacrée à une figure phare de l’univers de la mode, Pierre Bergé sous toutes les coutures (2018).

Si la représentation de la femme chez Picasso a fait l’objet de plusieurs études, très rares sont celles qui ont abordé l’image du taureau, pourtant motif essentiel, et aucune n’a traité de la thématique qui lie les deux sujets dans l’œuvre entier.
Annie Maïllis analyse comment Picasso les a conjugués dans de nombreuses variations significatives de ses choix intimes, idéologiques, historiques et artistiques.

Immergez-vous dans l’univers de la fin de l’Antiquité et du début du Moyen Âge. Bien plus qu’un guide, c’est un voyage dans le temps, accompagné des meilleurs spécialistes, que vous propose cet ouvrage. Un guide qui couvre une période au cours de laquelle s’est effectué le passage « d’un monde à l’autre », de l’Empire romain à la chrétienté médiévale.
Voici 60 lieux significatifs insolites voire méconnus, répartis sur six départements de Provence-Alpes-Côte d'Azur et au cours d’un temps long (600 ans). Les textes transmettent l’enthousiasme des auteurs et leur volonté de faire partager des connaissances sur une période passionnante dont l’abord est exigeant.
Ce guide fait suite aux deux premiers tomes parus chez le même éditeur, Mémoires millénaires, en région SUD PACA :
- Le Guide des sites préhistoriques
- Le Guide des sites antiques