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| LA MÈRE COTTIVET (1891-1971). « La femme la plus célèbre de Lyon, qui était pourtant un homme ».
Fils d’un charcutier lyonnais, Elie Périgot-Fouquier va créer un personnage pittoresque lorsqu’il atteint la trentaine. Cette pipelette pleine de fantaisie et d’humour, souvent caustique, va briller à Lyon pendant un demi-siècle par sa cocasserie et son parler lyonnais ; elle s’appellera La Mère Cottivet. Il (elle) dirigera le cabaret du Merle Jaune avant d’être à la tête de La Cigale, actuellement toujours en place avenue de Saxe. Organisateur de tournée, il est aussi régulièrement écouté à la Radio et apparaitra dans les premières émissions télévisées en 1956. Excellent chroniqueur, habile à manier l’humour lyonnais, Péricot-Fouquier collabora pendant des années au journal de Guignol, ajoutant à son talent d’auteur humoristique, celui de journaliste. Il fut décoré de la médaille d’honneur de la ville de Lyon. | |
HENRI BERAUD (1885-1958).
« Celui qui a le mieux raconté le petit peuple de la Croix-Rousse et des traboules » Je me nomme Henri Béraud, né à Lyon le 21 septembre 1885, d’un père boulanger à l’enseigne de la Gerbe d’Or. Elevé d’abord en gamin des rues, puis en collégien, j’abandonnai tôt les études pour exercer une bonne douzaine de professions – entre autres celles de clerc d’avoué, de commis d’assurance, de décorateur, d’antiquaire, de journaliste – jusqu’au jour d’août 1944 qui fit de moi un artilleur, lequel revint de guerre avec une croix en bronze... Puis l’enchainement des causes et des effets qui, par des chemins mouvementés et parfois tragiques, m’a conduit où je suis présentement, c’est à dire au bagne... | | |