LYONNAIS DIGNES DE MÉMOIRE



Jeudi 1er décembre 2022, sera proposé aux enchères à Lyon au cours d'une vente de Livres Anciens et Mondernes, des oeuvres de trois illustres lyonnais dignes de mémoire.


 

LOUIS PERRIN (1799-1865). « L’inventeur lyonnais des caractères Augustaux ».


 
Replaçons dans la mémoire collective lyonnaise l’imprimeur Louis Perrin (1799-1865) qui renoua avec la tradition des grands imprimeurs du XVI° siècle qui firent la réputation de Lyon bien au-delà de ses frontières.
Au début du XIX°, on n’imprime plus guère ici que des ouvrages à caractère religieux. La production de Louis Perrin, originale, luxueuse, inventive va bousculer quelque peu ce panorama grisâtre.

En 1846, à la commande d’A. de Boissieu, pour ses inscriptions antiques, Perrin renonce à l’utilisation des caractères modernes dont il dispose ; il l’indique dans une lettre au Comte de Soultrait :
- « ... La Louise Labé imprimée en 1824 me fait l’effet d’un faux... Je veux réparer mes torts et donner à l’avenir mes réimpressions plus intelligibles et plus vraies, en dépit de la mode... ».

Perrin va dessiner un nouvel alphabet qu’il relève sur les pierres antiques. Ces Lettres à la fois strictes et élégantes où les U se confondent avec les V, où les S bas de casse prennent des allures de F... deviendront les Augustaux.
Dès lors, les ouvrages se succèdent, plus beaux les uns que les autres, encore plus soignés. A Lyon, on ne jure que par Perrin, il est connu en Europe, le grand A. Firmin Didot lui rend hommage et le succès obtenu à l’Exposition de 1855 prouve une fois de plus que Lyon peut revendiquer encore la paternité d’un grand Maître du Livre.



 








                                 




LA MÈRE COTTIVET (1891-1971).
 
« La femme la plus célèbre de Lyon, qui était pourtant un homme ».

 
Fils d’un charcutier lyonnais, Elie Périgot-Fouquier va créer un personnage pittoresque lorsqu’il atteint la trentaine. Cette pipelette pleine de fantaisie et d’humour, souvent caustique, va briller à Lyon pendant un demi-siècle par sa cocasserie et son parler lyonnais ; elle s’appellera La Mère Cottivet. Il (elle) dirigera le cabaret du Merle Jaune avant d’être à la tête de La Cigale, actuellement toujours en place avenue de Saxe.

Organisateur de tournée, il est aussi régulièrement écouté à la Radio et apparaitra dans les premières émissions télévisées en 1956. Excellent chroniqueur, habile à manier l’humour lyonnais, Péricot-Fouquier collabora pendant des années au journal de Guignol, ajoutant à son talent d’auteur humoristique, celui de journaliste. Il fut décoré de la médaille d’honneur de la ville de Lyon.

 






 


 
HENRI BERAUD (1885-1958).
 

« Celui qui a le mieux raconté le petit peuple de la Croix-Rousse et des traboules »

Je me nomme Henri Béraud, né à Lyon le 21 septembre 1885, d’un père boulanger à l’enseigne de la Gerbe d’Or. Elevé d’abord en gamin des rues, puis en collégien, j’abandonnai tôt les études pour exercer une bonne douzaine de professions – entre autres celles de clerc d’avoué, de commis d’assurance, de décorateur, d’antiquaire, de journaliste – jusqu’au jour d’août 1944 qui fit de moi un artilleur, lequel revint de guerre avec une croix en bronze...

Puis l’enchainement des causes et des effets qui, par des chemins mouvementés et parfois tragiques, m’a conduit où je suis présentement, c’est à dire au bagne...






Informations pratiques : 
Vente aux enchères
Livres anciens et modernes
Jeudi 01 Décembre 2022 13h30
70, rue Vendôme 69006 Lyon

Date d’exposition publique :
Jeudi 1er décembre 2022 - 09H00-12H00

Information grand public :
lyon@debaecque.fr