Les arts des XVII^e et XVIII^e siècles concentreront l'attention. Provenant de l'ancienne collection de Florence Jay Gould – descendante de Français installés en Californie et épouse d'un riche exploitant de chemins de fer –, nous commencerons par une boîte XVIII^e en or jaune, annoncée à 5 000/6 000 €. Orné de feuillages émaillés vert sur fond de treillage ciselé, l'objet est constitué de quatre panneaux chantournés peints en grisaille de trophées guerriers, des Arts, de l'Amour enflammé ou enchaîné, le couvercle et le fond étant en agate sculptée – l'un, de Vénus dans la forge de Vulcain, l'autre, de trois putti munis de « raquettes » jouant au ballon. Réalisée à Paris en 1750-1756, cette pièce est probablement due à Pierre-Jean Bellanger. On passera ensuite à l'époque Louis XVI avec une rare guéridon tripode atribué à Martin Carlin, à marqueterie en érable et plaque en porcelaine tendre de Sèvres, par Noël Guillaume, à motif de bouquet de fleurs (8 000/12 000 €. Voir Gazette n° 8, pages 94-95). Au chapitre pictural, les maîtres anciens seront également présents, et parmi eux Martin des Batailles, avec Le Passage du Rhin (6 000/8 000 €). Concluons avec des œuvres plus récentes : une toile de l'artiste lyonnais du XIX^e Jean Seignemartin, Le Baiser d'adieu (6 000/8 000 €), et un bronze de Joseph Antoine Bernard, Faune dansant, fondu par Valsuani (12 000/15 000 €).